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4. La rencontre avec Onisaburo Deguchi Retour au sommaire

En novembre 1919, Morihei reçoit un télégramme lui annonçant que son père Yoroku est sérieusement malade. Il met alors brutalement fin à son séjour à Shirataki ainsi qu'à son entraînement au Daito-Ryu et quitte précipitamment Hokkaido pour gagner Tanabe et se rendre au chevet de son père mourant. Morihei met rapidement ses affaires en ordre en léguant tous ses biens, sa modeste maison ainsi que ses meubles, à son maître Sokaku Takeda. Pendant le voyage de retour vers Tanabe, Morihei Ueshiba entend parler, par un compagnon de voyage, des extraordinaires pouvoirs de guérison que possédait un chef religieux nommer Onisaburo Deguchi. Morihei détourna alors brutalement sa route pour se rendre dans la petite ville de Ayabe, située près de Kyoto, afin de rencontrer ce chef religieux et lui demander de prier pour le rétablissement de son père.

Tout comme sa rencontre avec Sokaku Takeda sensei, cette rencontre avec Onisaburo, personnalité charismatique de la religion Omoto-Kyo et célèbre pour son Chikon Kishin (technique de méditation, ascèse mentale qui doit conduire à la sérénité et rapprocher du divin), bouleversa sa vie. Autant Sokaku Takeda influença maître Ueshiba par ses techniques de jujutsu, autant Onisaburo Deguchi l'influença par son idéologie et ses concepts spirituels sur la vie. Finalement Morihei passa quelques jours à Ayabe qui était le centre spirituel de la religion Omoto, avant de repartir pour Tanabe. Lorsque Morihei arrive à Tanabe, son père Yoroku àgé de soixante seize ans est déjà décèdé depuis le 2 janvier. Tous ces évènements secouent fortement Morihei. Il va sur la tombe de son père pour lui rendre un dernier hommage et jure que désormais il consacrera la totalité de ses forces humaines et spirituelles à pénétrer le secret de l'être et celui du Budô.

Quelques mois plus tard, ne pouvant oublier sa rencontre avec Onisaburo Deguchi, il prit la décision de repartir pour Ayabe et de vivre auprès de Onisaburo afin de vivre une vie spirituelle plus riche et de retrouver la paix intérieure en menant une vie d'ascète . Il commence alors une nouvelle vie parmi les disciples de la religion Omoto en compagnie de sa femme Hatsu et de leur fille Hatsuko âgée de huit ans.

Il adopte avec enthousiasme la vie simple des membres de la communauté et fit rapidement partie du cercle des proches d'Onisaburo. Onisaburo Deguchi fut très impressionné par les compétences martiales de Morihei et l'encouragea à enseigner aux adeptes de la religion Omoto. Morihei trasforme alors sa maison en un dojo de dix-huit tatamis et fonde l'académie d'arts martiaux Ueshiba, où il enseigna le Daîto-Ryu Jujutsu. Il demeure ainsi auprès de maître Deguchi durant huit ans, période durant laquelle son fils Takemori âgé de trois ans et Kunihoru âgé d'un an décèdent de maladies infantiles.

En 1921, l'épouse de Morihei donne naissance à un nouveau fils, Kisshomaru. La pratique et l'enseignement des arts martiaux revêt, pour Morihei, un caractère de plus en plus spirituel. Il prend de plus en plus ses distances avec les budôs traditionnels pour développer sa propre approche originale et s'absorber de plus en plus dans l'étude du Kotodama.

En 1922, après une visite de son maître Sokaku Takeda dans la secte Omoto, il reçoit de celui-ci un diplôme officiel d'enseignement et il nomma pour la première fois son nouveau budô "Aïki-bujutsu" connu du public comme le Ueshiba-ryu-aïki-bujutsu.

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