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Le mot du Maître


J'ai eu l'occasion, durant mes 40 années de pratique, de voir des ceintures noires irrespectueusement portées, parfois même d'intervenir pour qu'elles soient renouées correctement sous peine d'exclusion de mon cours.

En 1981, lors de la création de ma propre méthode, le Kiang Do Kan, j'avais décidé que mes élèves présenteraient leur ceinture noire après 15 ans de pratique. Il m'a été déclaré que nous étions en Occident. Pour mon plus grand réconfort, je constate que seuls les moines Shaolins sont de nos jours les gardiens dignitaires d'un passé respectueux et digne de l'authentique tradition des guerriers samouraï. Car il n'existe en leur sein aucune hiérarchie de ceinture. La seule qui leur soit remise au moment de leur intronisation restera identique jusqu'à leur réincarnation.

LA CEINTURE

Aux yeux de feu Bruce Lee, elle apparaissait comme étant simplement un accessoire servant à tenir le pantalon.

Après de longues années de pratique et de recherche dans le domaine des arts de combat et cela n'engage que moi, tant pis si j'écorche quelques esprits (si tant est que ceux dont je vais décrire le comportement en possèdent un digne d'un authentique étudiant ou pratiquant de sports de combat), la ceinture disais-je, marque en premier par sa couleur le niveau de connaissance que vous avez obtenu après quelque temps de pratique.

Elle ceint votre taille à condition de ne pas être croisée sur elle-même car cette ceinture représente essentiellement votre intronisation au coeur du monde du Bushido. La porter est déjà un honneur. Et quand il s'agit de le faire correctement, cela fait preuve de respectabilité envers le Daïcun (confédération des sages).

Elle représente également l'état d'esprit dans lequel vous pratiquez. Si ce dernier se trouve être perturbé, vous ne pouvez donc être en parfaite harmonie avec les éléments naturels. Aussi doit-elle être nouée correctement car ce noeud de forme triangulaire, quand il est parfaitement effectué, doit se situer dans la même position que votre coeur. Sa partie la plus large en haut à gauche, sa partie la plus fine en bas et vers la droite.

Le noeud de la ceinture doit être maintenu au centre du Hara d'où convergent toutes les énergies nécessaires à une bonne pratique.

LE KIMONO

Son choix est déterminant par le seul fait du mélange de deux cultures : asiatique et occidentale.

L'ensemble pantalon et veste sont de couleur noire. Pour mieux le comprendre, il faut savoir qu'en Extrême Orient, la couleur noire se trouve être celle de la vie, alors qu'en Occident elle symbolise le deuil au contraire du blanc qui lui est la couleur du deuil en extrême Orient et celle de la pureté et de la virginité en Occident.

Notre monde est constitué de couleurs, végétales pour la nature, de peau pour les humains. Quelques soient leurs appartenances ou leurs origines, ces couleurs doivent être à la fois respectées et mises en valeur. Notre métabolisme ne peut vivre autrement qu'en harmonie avec ses couleurs. L'Amour a ses couleurs que les yeux déterminent pour que le Coeur les transmettent à son tour.



LES INSIGNES

Ils sont au nombre de deux pour les élèves, un sur chaque bras.

Le premier insigne situé sur le bras gauche symbolise la voie du judo par lequel nous avons tous débuté et dont nous devons rendre honneur à son ultime fondateur O Senseï Jigoro Kano.

Le second insigne situé sur le bras droit et de forme triangulaire symbolise trois figures différentes. La première au sommet représente deux mains jointes en prière, chères à la philosophie bouddhiste. Elles représentent la sagesse. La seconde en bas à gauche représente le salut en Kung Fu cher à feu Bruce Lee. Elles représentent la protection. Le troisième en bas à droite, cher à mon coeur, dessine un triangle, celui des compagnons du Devoir, dont je suis issu, par deux gants de Kendo. Elles représentent la montagne et, à travers elle, la nature.








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